La Déesse aux pieds d’argile et Calcutta

Le 20 novembre 2015

Séance de 17h

La Déesse aux pieds d’argile, documentaire de Frédéric Soltan et Dominique Rabotteau (Fr., 2000, 52’).

En octobre, Calcutta a la fièvre. L’une des plus grandes villes du monde célèbre sa déesse, Durga. Nuit et jour, la foule se prosterne devant la mère de la capitale du Bengale. Ce festival se prépare des mois à l’avance dans le quartier de Kumartuli, où vivent 300 familles de sculpteurs : ces artisans vont créer des milliers de statues à l’effigie de la déesse, dont certaines mesurant plus de 10 mètres, et qui, au fil des jours, seront peintes de couleurs et parées de bijoux. Chaque famille, chaque comité religieux ou club de quartier de la ville vient à Kumartuli acheter sa statue. Selon la tradition, au dernier jour du festival, toutes seront pourtant immergées dans le fleuve Hoogly, qui traverse Calcutta. Ce documentaire saisissant témoigne que la dimension religieuse et ses rites demeurent une composante essentielle de la vie collective, dans toutes les villes indiennes.

Projection en présence des réalisateurs (sous réserve).


Séance de 19h

Calcutta, documentaire de Louis Malle (Fr./Inde, 1968, 105’).
En 1968, Louis Malle parcourt l’Inde pendant dix mois. De ce périple fasciné, il tire deux films: L’Inde fantôme et Calcutta, ce dernier dédié à la capitale du Bengale occidental. Documentaire exceptionnel, où le cinéaste se laisse porter par l’énigme de cette ville et de ses habitants, captant son expérience intime de l’altérité. Il commentait ainsi son film : “C’est un itinéraire dans Calcutta. Il y en avait d’autres possibles. D’ailleurs je vais mettre cela en exergue, pour qu’il n’y ait pas de malentendus : 'Ce film ne veut pas être autre chose que ce qu’il est. C’est un regard porté sur une ville pendant quelques semaines, et un regard d’Occidental'.”