Par Raphaëlle Saint-Pierre historienne et journaliste d’architecture.
Séance 2/3 du volet 1 “La maison, espace de liberté créative” du cycle “Architecture : habitat/habiter” (université populaire).
Volet 1 : "À l’ombre des grands ensembles, la villa constitue dans la France des Trente Glorieuses un laboratoire qui permet aux architectes d’innover mais aussi de mettre en pratique les enseignements des maîtres du Mouvement moderne, tout en les détournant avec la vitalité et l’esprit de provocation caractéristiques de l’époque. Avec Le Corbusier ou André Wogenscky, mais aussi des grands noms de l’architecture internationale qui construisent alors en France (Alvar Aalto, Oscar Niemeyer, Richard Neutra), cette architecture domestique balance entre organicisme, rationalisme et brutalisme. À la recherche d’une synthèse des arts, architectes et artistes donnent naissance à des chefs d’oeuvre (Claude Parent et André Bloc, Paul Nelson et Fernand Léger, Guy Rottier et Arman, ou Odette Ducarre et Pierre Boulez). Tandis que de leur côté, grâce à la technique souple du voile de béton, Chanéac, Antti Lovag ou Pierre Székely oscillent entre constructions primitives et projections futuristes."