
Conçue par Ange-Jacques Gabriel en 1757, repensée par Jacques-Ignace Hittorff en 1836, la place de la Concorde est aujourd’hui réimaginée par l’architecte Philippe Prost avec les paysagistes Bruel-Delmar, lauréats du concours. Classée monument historique en 1937 puis au Patrimoine mondial de l’Unesco (“Paris, rives de Seine”, 1991), la plus grande place de Paris avait fait l’objet de douze recommandations pour envisager sa transformation. Inscrit dans une continuité historique, ce projet d’une “place jardin” retenu à la quasi-unanimité va réduire la circulation automobile en rendant deux tiers de l’espace aux piétons, tout en visant l’abaissement de la température au sol de 8,5 °C. “Nous faisons converger les objectifs de la restauration de la place et son réaménagement autour des enjeux climatiques, des mobilités et de la diversité des usages”, résume Philippe Prost dont l’ambition est de “créer une place où l’on aura plaisir à rester”. 2,8 ha sur les 8 qu’offre cet espace stratégique vont être végétalisés, avec notamment des pelouses et la plantation de 131 arbres. Dans cette opération (début des travaux prévu fin 2025), les trémies de la voie Georges-Pompidou vont disparaître. Une page se tourne.